Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mes Opinions

31 mai 2007

Chasseur, une métaphore sur scène

Les lumières s’ouvrent après une heure trente de spectacle. Une heure trente d’images frappantes. Une heure trente d’émotions fortes transmises par cinq comédiens. Vrais. Sincères. Ils étaient là. J’étais là. Nous étions au même endroit au même moment. J’ai tout vu et pourtant je n’ai pas bougé. Je les ai laissé se perdre et se détruire devant mes yeux sans intervenir. Chasseurs est une pièce de théâtre. Chasseurs nous ouvrent les yeux sur une réalité montréalaise souvent négligé et mise de côté. Cette œuvre poétique au langage populaire rend au Quat’ Sous un beau dernier hommage.

Chasseur commence avec la confrontation brutale d’un fils délaissé et de sa mère. C’est dans une douleur agréable qu’ils nous plongent dans leurs souvenirs. De l’orgasme de Marlène à l’enfance de Walter, nous assistons à l’évolution dramatique de leur vie.

Côtoyant présent et passé en même temps, nous sommes témoins de la rencontre entre la jeune Marlène et sa voisine Isadora, qui lui trouve un travail dans l’inquiétant club de nuit dirigé par son frère Gabrielle, travesti. Impuissants spectateurs, nous voyons Marlène basculer dans le monde de la prostitution si étroitement relié à celui de la drogue.

Son interprète, Agathe Lanctôt, nous livre une prestation très impressionnante. Cette jeune comédienne au regard très intense, en dit long avec ses yeux lorsque les mots, eux, sont absents. Elle nous montre une Marlène désemparée, prise avec un fils qu’elle a bien du mal à élever. Dominique Quesnel vient compléter le duo en nous proposant une Marlène vieillie, maganée et usée par la vie.

J’ai particulièrement apprécié le jeu de Nelly Magaňa (Isadora). Cette dernière, ainsi qu’Héctor Castaňeda Arceo (Adrian), ont d’ailleurs été recruté directement du Mexique par Éric Jean. « J’ai eu envie de prendre contact avec la culture mexicaine et de permettre, d’une façon plus approfondie, la rencontre entre des artistes étrangers et québécois. » nous dit-il. Il s’empresse d’ajouter qu’«impliquer des acteurs mexicains dans une telle démarche, c’est se donner la possibilité qu’ils transforment notre vision du monde.» Cette belle initiative a porté fruit et le mélange de ces talents et de ces cultures offre un spectacle très touchant. Très vrai. Leur vision du monde vient se superposer à la nôtre pour venir brasser ce que parfois, il est difficile d’accepter. De réaliser.

Mentionnons que Chasseur est issue d’une démarche artistique surprenante : composer une pièce de théâtre à partir d’improvisations créées dans de véritables lieux. Cette initiative proposée par le metteur en scène Éric Jean, a permis aux comédiens de se laisser aller et de découvrir eux-mêmes leur personnage. « Ces journées d’explorations resteront pour moi une expérience ineffable, cette nuit froide et humide dans cette forêt, une des expériences les plus étranges et terrifiantes de ma vie» nous raconte Johanne Lebrun, interprète de Lise.

L’auteur Pascal Brullemans, a ensuite tenté de mettre en mot ce qu’ils avaient vu durant ces cinq journées. «Pendant les improvisations, une chose est apparue, amère, violente et pourtant lumineuse. Cette atmosphère impossible à traduire dépasse ce que la conscience peut expliquer. Chasseur en est l’évocation (…) » Cette pièce est «une fable sur le pouvoir acquis soit par la séduction, le mensonge ou l’humiliation. Ce pourvoir est le moteur qui pousse les personnages à agir en utilisant les autres.»

Mais la pièce n’aurait pas l’impact qu’elle a sans le travail de Magalie Amyot pour le décor. Un sol de terre. Un tunnel pour entrer et sortir. Trois sofas. Quelques poteaux. Voilà ce qu’on nous montre. Et pourtant, moi j’ai vu une forêt, un cabaret, une ruelle… Le tout s’harmonise parfaitement avec les éclairages réalisés par Jan Komarek. Ils apportent une autre dimension aux personnages et ils contribuent à renforcer l’ambiance, quelle soit festive ou tragique.

Une heure trente. Déjà. Je redescends les marches. Mon expression a changé. Je suis bouleversée. Je descends. Pour la dernière fois. Chasseur était l’ultime pièce présentée au théâtre de Quat’ sous avant sa démolition. Un beau dernier hommage laissé sur ces planches. Un beau dernier souvenir pour les spectateurs. Le pari était grand. Le risque tout autant. Le Quat’ sous l’a assumé pleinement. Brullemans en est très fière. «Ce n’est pas la grandeur d’un lieu ni le nombre de sièges qui lui donnent ses lettres de noblesse. C’est l’engagement et les risques pris par ses artistes pour porter une parole, pour nous déranger en nous obligeant à nous arrêter pour voir le monde et ce que nous en faisons. Et en cela, le parcours artistique du Théâtre de Quat’ Sous est exemplaire. Longue vie aux fantôme qui logent à cette adresse et j’espère les retrouver tous, bien au chaud, dans leurs nouveaux quartiers. »

chasseur2_copie

Publicité
Publicité
25 avril 2007

Virginia Tech victime de son élève

33 morts. Trente-trois. Toutes causées par un homme. Seul. Et son fusil.

La proportion est énorme. Les conséquences déplorables.
Cette tuerie s'est passée à l'université Virgina Tech, en Viriginie, alors que les étudiants entamaient leur journée de cours. Quand les coups de feu ont débuté vers 9h30, la panique s'est installée et les jeunes ont commencé à courir en tout sens.

Cho Seung-hui a fait ses premières victimes dans la résidence de l’université. Il a ensuite quitté le campus pour se diriger dans l’établissement scolaire où il a abattu trente autres humains, soit 25 étudiants et cinq professeurs avant de s’enlever sa propre vie.

Les policiers ont déduit que le tireur avait du se préparer et s’entraîner depuis un long moment déjà. Il a tiré avec autant de sang-froid que s’il était dans une salle de tir, d’autant plus que ses cibles étaient mouvantes.

Pour l’instant, l’enquête n’a pas encore permis de déterminer comment cet étudiant qui préparait une licence d’anglais, avait choisi ses victimes. « À l’heure d’aujourd’hui, nous n’avons pas de motif» a annoncé le responsable de la police de l’État de Virginie, Steven Flaherty.

Les autorités tentent donc d’expliquer le geste de cet élève. Apparemment qu'il était à la recherche de sa petite amie. Les enregistrements envoyés à NBC démontrent qu’il était un être rempli de haine et de violence.

L'université a conçu des services d'aide psychologique pour les survivants. Les jeunes et les professeurs ont la possibilité de consulter des psychologues. Parler est, selon eux, une des meilleures façons de traverser cette rude épreuve. Tous s’entendent pour dire que de vivre une tuerie est l’une des expériences les plus traumatisantes dans le parcours d’un humain et ce, peu importe l’âge.

Ceci laisse place à bien des débats. Le contrôle des armes à feux. Les jeux vidéo violents. Les films d'horreur ... Il y a certainement là des liens à faire avec les nombreuses tueries dont sont victimes les écoles depuis quelques années. Mais il faut assurément faire la part des choses. Interdire tout ce qui est violent n’est clairement pas la solution. Est-ce que l’éducation entrerait en jeu ?

Un autre débat.

20 avril 2007

La Mouette

Je suis toute énervée. J’ai le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Comme à chaque fois que j’entre dans un théâtre, mes yeux s’agrandisse et je suis prise d’une crise d’émerveillement profond. C’est formidable! Mais cette fois-ci, c’est spécial : c’est la première fois que je vais voir du Tchékhov. C’est un nom imposant quand même.

Les lumières s’éteignent.

Quand elles se rallument, mon expression a changé. Je ne souris plus. Je suis bouleversée. J’applaudie. Je me lève. Je continue d’applaudir. Je continue d’être bouleversée.

Je viens d’assister à quelque chose de très fort. Je viens de voir quelqu’un se suicider. J’étais là. Il était là. Je n’ai rien fait. Et il est mort.

La mouette, c’est onze solitudes. Onze âmes désespérées. Ils ont tous leur propre quête. C’est étrange, ils sont un gros groupe sur scène et pourtant ils ont l’air seul.

Nina, amoureuse de Trigorine, auteur réputé, cherche la gloire et la reconnaissance en voulant être comédienne. Tréplev, amoureux de Nina et auteur cherchant à révolutionner l’écriture dramatique. Sa mère, Arkadina, actrice de renommée, femme de Trigorine, elle ne prend pas du tout son fils au sérieux. Macha, amoureuse de Tréplev, est aimé par l’instituteur Medviédenko. Sans oublier, Paulina, ancienne maîtresse du médecin Dorn. Elle l’aime encore mais lui préfère plutôt Arkadina. Et il y a Sorine, le frère d’Arkadina qui lui, aime la ville. Il est vieux. Trop probablement pour être pris dans ces amours entremêlés. Dans ces amours déçus.

Tous ces oiseaux maganés par l’amour essaient tant bien que mal de parcourir un petit bout de chemin de leur destin. Nina essaye tant bien que mal de s’envoler. Sans succès. Et c’est sans le vouloir qu’elle entraîne Tréplev dans sa chute qui lui sera mortelle.

Voilà. J’ai vu du Tchékhov. Malgré l’apparence lourde de la pièce, ce géni du théâtre réussi tout au long à nous faire rire. Il possède à merveille l’art de mettre de l’humour dans les pires situations en créant un crescendo d’émotions. La mise en scène d’Yves Desgagnés a aussi largement contribué à nous transmettre  les sentiments des personnages. Avec un décors charmant très bien assorti avec les jeux de lumières et agencé avec les déplacements. Il est tout de même fascinant de constater que la Mouette était d’actualité en 1917, qu’elle l’est encore en 2007 et qu’elle le sera probablement en 2097. Comme quoi, certaine chose de la vie reste et demeure. On ne peut y échapper. Malheureusement. Ou heureusement pour nous, spectateurs. Égoïste que nous sommes. Aimer regarder les gens être malheureux. Quelle méchanceté.

3 avril 2007

We want to be an Americain

J’avoue que j’hésite. Je ne suis pas certaine de comprendre. Qu’est-ce que je dois retenir de tout ça?

Une gang de Québécois qui se paye un voyage en Floride, à Daytona Beach, dans le seul but de boire, fumer et baiser... Je sais. C’est cru. Mais c’est la réalité. Ou du moins ce que le reportage veut nous faire croire comme étant la réalité.

Ce documentaire fait passer ses protagonistes comme des moins que rien en manque de plaisir et croyant qu’il y en a plus aux États-Unis. Ils idolâtrent les Américains. C’est désolant. En ce moment, c’est effectivement de la tristesse que j’éprouve. Je suis triste de constater que des jeunes dépensent une petite fortune pour aller rien faire toute la journée et faire le party toute la nuit. Les gars veulent se «poigner» des filles, les filles des gars. C’en est pathétique. Oui, je change de sentiment. Je passe de la tristesse au pathétique. Ils sont tous arrivés là avec leur Americain dream. L’illusion américaine d’une vie fantastique de débauche. Illusion : Phénomène qui fait qu'on semble prendre pour réel et vrai, ce qui n'est que fiction. Mais lorsqu’on voit l’illusion, qu’on la comprend, qu’on la réalise, la déception s’installe et il est dur d’y faire abstraction.

C’est ce qui est arrivé avec notre gang de jeunes québécois. Ils ont fini par comprendre que Daytona n’était pas l’endroit de rêve qu’il s’était faire vendre. Un, deux, trois, peut-être quatre jours sont suffisants pour se rendre compte qu’au Québec aussi on peut faire la fête (et en bien mieux!).

La façon dont le documentaire a été tourné a très bien su nous transmettre cette espèce d’«écoeurantisme» qu’ont éprouvé les jeunes au fur et à mesure que leur voyage se poursuivait; avec les couleurs toujours dans les mêmes teintes de jaune-orange-noir et la musique qui s’adapte magnifiquement aux images et aux émotions transmises.

Bref, difficile à dire ce que je retiens. Il n’y a pas de moral à la fin du documentaire. J’ai simplement été témoin d’une expérience vécue. J’avoue que je suis quand même touché d’avoir partagé ce moment avec eux. J’ai quand même assisté à l’écroulement de leur rêve. C’est triste un rêve qui s’écroule. Ils vont revenir chez eux, vont raconter leur voyage… Mais ils vont dire quoi? Que c’était merveilleux, par orgueil? Pour tenter de préserver un petit morceau de rêve? Peut-être…

20 février 2007

Chante-la ta chanson

Ça y est on est reparti! La course a débuté entre les trois partis. Tous ont le même but : être élus aux prochaines élections provinciales. Jusque là, ils doivent essayer de nous convaincre. Comment? Avec slogans, publicités… et surtout des idées!

En effet, chacun a établi ses priorités. Pour monsieur Charest, chef du parti libéral, la santé est sa grande priorité. Bien sûr, il n’oubliera pas l’éducation, l’aide aux familles ainsi que le développement durable qu’il s’empresse d’ajouter à sa liste. Après le Nous sommes prêts, voici le nous sommes unis…Mais il ne précise pas avec qui… peut-être monsieur Harper, nouvel ami de Charest entretient

En revanche, monsieur Boisclair, chef du PQ, fait de l’éducation sa priorité. Il dit qu’une population éduquée est la base de toute la société. Il veut des jeunes éduqués. Il donne aussi une place importante à notre culture. Entre autres, il souhaite doubler le budget du Conseil des arts et des lettres, augmenter la sécurité sociale des artistes ainsi que faire de Montréal la capitale mondiale du design. Bien sûr, il y a la souveraineté. Mais on en parle du bout des lèvres.

Ensuite, il y a l’ADQ. Mario Dumont, sont chef, clame être le seul à vouloir innover. Bien sûr, il a des idées, mais peu réaliste avec un budget. Il dit qu’il est pour un Québec autonome mais non indépendant.

Nous ne sommes qu’au début d’une longue période où chacun tentera de rabaisser l’autre pour tenter de valoriser son parti. C’est beaucoup plus simple de dénigrer que d’innover.

Mais bon. La politique ça fait jaser. Télé, journaux, radio… même les Cowboys fringants ont su l’exploiter…

 

C'est ben la mode depuis quecq'temps

À la veille de chaque élection

On nous scande le mot changement

Qu'on nous promet sur tous les fronts

Bien sûr ça s'avère être du vent

C'pas la première fois qu'on nous pogne

Le programme d'un gouvernement

C'comme une promesse d'ivrogne

 

Mais l'monde oublie vite c'est pas grave

Suffit de faire un bon budget

D'parler d'santé pour que les caves

Vous réélisent l'année d'après

En attendant vive le changement!

Celui qu'vous offrez toué quatre ans

Car si tout ça fait qu'on régresse

C'est vrai! Qu'vous t'nez vos promesses

 

«En attendant»  - Les Cowboys fringants

Publicité
Publicité
15 février 2007

Elle,Il, les Apatrides

Apatrides : toute personne qui ne dispose d'aucune nationalité légale.

C’est en effet le cas de Elle et de son frère d’adoption Il. Écrite et interprétée par Marilyn Perreault (Elle), cette pièce a gagné deux Masques, soit révélation de l’année et conception décors, en plus d’une nomination pour la conception d’éclairages.

Les Apatrides, c’est l’histoire de quatre âmes perdues et abandonnées. C’est l’histoire d’Elle qui, du haut de ses sept ans, décide qu’elle est assez grande pour s’occuper d’elle toute seule. Elle part alors en vélo volant dans un décor des plus époustouflant et évocateur. La mise en scène de Marc Dumesnil a d’ailleurs su exploiter cet environnement de façon extraordinaire.

Ce texte, à première vu naïf, de Marilyn Perreault, essai de nous transmettre un message à travers ses quatre personnages : la quête du bien-être. Pourtant, les personnages sont tous des gens maganés par la vie : tout d’abord Elle, une enfant élevée par des parents absents, ensuite Il, enfant abandonné, puis une prostitué et enfin, un vieux clochard alcoolique. Pourtant, Elle réussi à leur apporté, ainsi qu’à nous spectateurs, un peu d’espoir, un peu d’un je ne sait quoi, enfin…un peu de sa personne finalement. Elle, à travers ses commentaires simplets, d’apparence naïfs, nous fait réfléchir sur la vie. Oui, la Vie. En général. En particulier. Je crois que ce qui fait que le texte est si percutant, c’est qu’il est dit dans la bouche d’une enfant.

Bref, j’ai passé un moment merveilleux en compagnie de ces quatre êtres. Les Apatrides sont parfois drôles, parfois inquiétant, souvent bouleversant. Je me suis réellement transportée dans l’univers de cette fillette. Une partie de moi y est encore…

Chaque pièce nous arrache un morceau d’âme. Chaque œuvre capture une partie de notre pensée.

Alors, peut-être que la mort, c’est notre âme qui s'est trop dispersée, tout simplement…

21 janvier 2007

Attention! Nouvelle prévision pour le Québec : 59% d’humains racistes

Ce qui est merveilleux à Montréal, c’est qu’on peut, en une seule journée, prendre un café en Italie, magasiné en Chine, se faire demander l’heure par un Musulman et manger du Thaïlandais. C’est une richesse. Mais on y est tellement habitué qu’on ne l’apprécie même plus. C’est peut-être pour cette raison que le journal de Montréal nous a sorti son beau sondage sensationnaliste disant que 59% des Québécois sont racistes. Ou alors peut-être que ce charmant journal voulait ravivé les conversations dans les médias qui ne savait plus quoi dire depuis que l’hiver est réellement arrivé. Peu importe, ce sondage a fait réagir tout le monde.

Comme les Québécois n’aiment pas se faire traiter de raciste!

Non mais je les comprends. Je dis les comme si je m’excluais. Je me reprend, pardon : je nous comprends. On se fait traité de peuple raciste avec un sondage falsifié aux questions douteuses et devrait se taire!? On est peut-être raciste mais on n’a pas la langue dans notre poche! En fait, le sondage Léger Marketing a été repris dans tous les médias, et affirme le contraire du Journal de Montréal. Par exemple, à la question

« Vous, personnellement, à quel point vous considérez-vous raciste ? Diriez-vous que vous êtes…» a) fortement raciste ; b) moyennement raciste ; c) faiblement raciste ; d) pas raciste du tout.

Réponse des Québécois : 1 % se disent fortement racistes ; 15 % se disent moyennement racistes ; 43 % se disent faiblement racistes ; 39 % se disent pas racistes du tout.

On peut donc observer l’habile manœuvre du journal de Montréal à mettre les faiblement racistes du mauvais côté pour augmenter l’effet sensationnaliste.

Si on réétudie les questions et les réponses de manière plus logique, on devrait tirer la conclusion que seulement 16 % des Québécois se considèrent moyennement ou fortement racistes et que 82 % des Québécois s’estiment faiblement ou pas du tout racistes.

Cependant, avant même d’interpréter, il faudrait d’abord se demander si les interrogés se sont fait lire une définition net du mot racisme, soit : «Une attitude d’hostilité systématique à l’égard d’une catégorie déterminée de personnes.» Hostile : «Qui manifeste des intentions agressives, qui se conduit en ennemi.» Est-ce que 59% des Québécois font des jambettes à leur voisin africain?! Pas si sûr… Il y a une différence entre être raciste et avoir des préjugés. Est-ce que parce qu’une personne est raciste parce qu’elle croit que les Haïtien habitent 15 dans un cinq et demi? Est-ce qu’elle est raciste parce qu’elle croit que les Chinois sont tous des maîtres Kung-fu?

De plus, le sondage s’est effectué au même moment qu’on nous bombardait d’informations sur les accommodements raisonnables. Drôle de coïncidence! On se fait dire à tour de bras que le Québec est trop mou, qu’on ne met pas assez ses culottes. Comment pensez-vous qu’on réagit face à un sondage alors que la seconde d’avant, l’animateur radio annonçait que les vitres du YMCA avaient été changées?

Bref, je terminerai en disant que le Québec n’a pas, en majorité, un peuple raciste. Au contraire, on veut tellement (parfois même trop) plaire aux minorités ethniques qu’on n’en oublie presque nos valeurs. Le Québec est dans une grande phase de remise en question sur ses limites. En ce moment, on est trop gentil. On accepte l’inacceptable  pour ne pas passé pour des racistes. Accommoder, accommoder, accommoder… mais jusqu’ où? Le mal et le bien sont rendus un peu trop relatif.

6 décembre 2006

«pus capab'» d'être d'accord sur les femmes

Monsieur Deschênes,

Soyons clair en partant : je suis en total (ou presque) désaccord avec votre montée de lait sur les femmes.

Ce que vous dite est aussi vrai que les clichés sur les hommes qui ont peur de l’engagement ou encore sur les gros matcho qui se croit maître après Dieu.

Ce que vous ne réalisez peut-être pas, c’est que lorsque vous énoncez tous ces propos, vous touchez chaque personne directement. Tout le monde connaît au moins une femme qui aime un peu trop se maquiller et qui parle peut-être un peu trop… (Même vous qui prétendez le contraire) Mais cela reste superficiel et si l’on prend la peine de s’attarder à cette femme, et bien on constate alors que son cerveau est utilisé pour autre chose que songer à qui se fera éliminé dimanche à loft story. C’est facile de juger une personne au centre d’achat. C’est facile de généraliser avec une seule émission de Judge Joe Brown. C’est trop facile.

«Je pense que le coeur du problème est là: les hommes ont peur des femmes. Ils se laissent avoir par leurs cris, leurs crises de nerfs, leurs pleurs, leurs manipulations grossières. Ils se laissent interrompre par elles, ils se laissent piler dessus. »
Alors vous croyez vraiment que c’était mieux avant? Lorsque les hommes avaient le pouvoir absolu, que la femme n’était bonne qu’à faire la cuisine et à torché?! Est-ce que je dois comprendre que vous préférez le «sois belle et tait toi» au «sois belle et exprime toi»? Je sais pertinemment que ce n’est pas le fait de s’exprimer qui vous dérange, c’est le contenu. On ne dit pas toujours des choses très intelligentes. Parfois on a besoin de sortir de la notre réalité, de déconner. On parle, on s'exprime. Les gens n'entende qu'une infime parti d'une discussion. Pris hors contexte, c'est sûr que c'est facile de se faire une fausse opinion et d'en écrire une montée de lait...

6 décembre 2006

Oui à la fidélité!

La fidélité est quelque chose de très subjectif. Est-ce qu’on est infidèle parce qu’on a couché avec un autre? Parce qu’on a embrassé quelqu’un d’autre? Ou si le simple fait de désirer une autre personne nous rend infidèle?

Je crois totalement que la loyauté amoureuse est possible de nos jours. Du temps de nos grands-parents, être fidèle était un règlement. Aujourd’hui c’est plutôt un principe souhaitable. Personne n’a envi de se faire trompé, de se faire trahir. Je veux bien croire qu’on est en 2006 et qu’on est qualifié de personnes «open», mais il y a des valeurs qui doivent rester. La fidélité en est un.

Pour certaine personne, on peut donc commettre un adultère sans même le savoir parce que nous n’avons pas la même perception de la fidélité. C’est d’ailleurs une énorme source de conflit dans un couple. La jalousie découle totalement du manque de confiance en l’autre. On a peur de se retrouver cocu, alors on tente de prévenir, et sans s’en rendre compte, on tape sur les nerfs de l’autre. Mais lorsqu’on aime réellement l’autre, il me semble que la fidélité ne devrait même pas être une question à se poser. On devrait se laisser aller dans la relation et l’apprécié.

1 décembre 2006

OUTRAGE AU PUBLIC

Outrée. Je suis outrée! Outrée par les acteurs. Outré par leur performance. Outré par la mise en scène. Outré par le texte. Outré par tant de détermination.

Ils sont quatre. Quatre acteurs sur scène à nous parler. Oui oui, à nous parler. Ils ne jouent aucun rôle, enfin, c’est ce qu’ils prétendent… Ce que la pièce raconte? Impossible à résumer! Il s’agit en fait d’un dialogue à sens unique entre les interprètes et le public. Très drôle mais surtout très absurde, cette oeuvre réussi quand même à nous faire réfléchir sur notre position en tant que spectateur, mais aussi en tant qu'humain. J’ai été sidéré, pour ne pas répéter outré, du début à la fin. Ce n’est pas du tout du théâtre habituel où les personnages défilent, se rencontrent, s’aiment, se détestent… C’est vraiment… enfin, c’est plutôt… Non je dirais…Et puis vous voyez bien que ça ne se décrit pas!! La seule chose que je puis vous dire, c’est que cette pièce porte bien son nom : «Outrage au public», et qu’elle vaut le coup d’être vu.

Alors : 28-29 novembre et 1.2.5.6.8.9 décembre, à l’institut Goethe situé au 418 rue Sherbrooke E. ---514-817-4241

                                                         outrage

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Mes Opinions
Publicité
Publicité